L’huile de cannabidiol (CBD) se compose d’une part d’une huile de support (de graines de chanvre, d’olive, de coco..), et d’autre part de CBD extrait de la plante de cannabis et plus précisément de ses trichomes. Son usage peut varier, allant d’un simple complément alimentaire à une aide potentielle dans le combat de certains symptômes et pathologies. Le dosage conseillé va donc dépendre de l’effet recherché par le consommateur.
Pour un usage thérapeutique, le CBD pourrait être utilisé pour ses propriétés anti-inflammatoires et soulager les douleurs liées à l’inflammation, pour ses propriétés anxiolytiques, anticonvulsives, ou encore son efficacité dans les troubles du sommeil. Pour ce qui est de déterminer la posologie, il est impossible de donner une règle de dosage s’appliquant à tous.
Le cannabis agit sur notre système endocannabinoïde, un réseau de récepteurs endocannabinoïdes distribués dans tout l’organisme et impliqués dans la régulation des grandes fonctions : la mémoire, la digestion, les fonctions motrices, la réponse immunitaire, l’appétit, la douleur, la pression sanguine et la croissance osseuse. Celui-ci étant différent d’une personne à une autre, une dose adaptée pour une personne A pourrait n’avoir aucun effet sur une personne B. Après avoir vu les différentes concentrations d’huile de CBD, nous détaillerons les bonnes pratique pour choisir votre dosage et enfin quels peuvent êtres les symptômes d’un surdosage.
LES DIFFÉRENTES CONCENTRATIONS D’HUILE DE CBD
Dans un premier temps, il faut choisir l’huile de CBD qui vous convient le mieux, idéalement extraite à partir de chanvre issu de l’agriculture française et biologique. Vous aurez généralement le choix entre plusieurs huiles de concentration différente, variant le plus souvent entre 5% et 30%. En pratique, la concentration de l’huile permet de connaître la quantité exacte en milligramme de CBD contenue dans un flacon, et donc dans chaque goutte. Ainsi, il est possible de déterminer la dose exacte prise à chaque administration. Pour rappel : une huile de 10 mL dosée à 10% contient 1000 mg de CBD dans 10ml, et donc 100 mg par ml. Sachant qu’il y a 25 gouttes par millilitre, chaque goutte contient donc 4 mg de CBD.
LES BONNES PRATIQUES POUR TROUVER LE DOSAGE QUI VOUS CONVIENT
Qu’entend-on par dosage qui vous convient ? Il s’agit de déterminer la dose nécessaire pour atteindre les effets recherchés. Il est important de garder à l’esprit que la dose de CBD optimale lorsqu’il est pris sous forme d’huile ne sera pas la même lorsqu’il est vaporisé, fumé, ou ingéré par voie orale sous forme de gélule ou de comprimé. Alors que l’effet se fait ressentir seulement au bout de 6 à 7 minutes lorsque le cannabis est fumé ou vaporisé, il faut attendre 20 minutes pour la voie sublinguale et 45 à 180 minutes pour la voie orale. Ces écarts sont liés aux différences de métabolisme selon le mode d’absorption. Un paramètre primordial à prendre en compte est la tolérance du consommateur.
En effet, une personne novice au cannabis aura tendance à ressentir plus rapidement et intensément les effets par rapport à un consommateur plus régulier, dû à la saturation des récepteurs du système endocannabinoïde. En théorie, une bonne dose de départ serait comprise entre 20 et 30 mg de CBD par jour, répartie entre les différentes prises (matin, midi, soir). Il est ensuite conseillé d’augmenter progressivement la dose de 20mg par semaine jusqu’à l’obtention des effets recherchés. Généralement, la dose moyenne se situe entre 100 et 300 mg de CBD par jour. Mais, cette dose reste théorique et il n’existe pas de dose maximale à ne pas dépasser.
QUELS SONT LES SYMPTÔMES D’UN ÉVENTUEL SURDOSAGE ?
Le cannabis présente une grande sécurité d’emploi, mais il peut tout de même entraîner des effets secondaires. Ils sont le plus souvent dus à la présence de THC tels que le ralentissement psychomoteur, la désorientation spatio-temporelle, la tachycardie ou encore l’anxiété. Même si le CBD présente une psychoactivité moindre, il peut quand même générer des effets indésirables comme une somnolence, un étourdissement ou une sécheresse buccale. Le surdosage en CBD, bien que très rare, reste possible. Si vous expérimentez un ou plusieurs de ces effets, il est alors conseillé de réduire la quantité de CBD par prise jusqu’à leur disparition.
Maintenant que ces risques ont été énoncés, il est important de rappeler que ce surdosage ne peut être en aucun cas mortel. Pour le comprendre, il faut se plonger dans l’anatomie de notre système endocannabinoïde. Le cannabis, et plus précisément les phytocannabinoïdes (CBD, THC, CBG…), une fois consommé provoque un effet sur l’organisme en se liant de façon directe ou indirecte aux récepteurs endocannabinoïdes. A ce jour, seulement deux types de récepteurs ont été identifiés, les CB1 et CB2. Ils sont présents dans l’ensemble de notre corps : dans le cerveau, le système nerveux central, les tissus immunitaires, le système lymphatique, les os… Aucun de ces récepteurs ne se trouvent dans le tronc cérébral et plus précisément dans le bulbe rachidien, c’est à dire la partie du cerveau qui contrôle, entre autre, la respiration. C’est pourquoi, à l’inverse d’un surdosage de morphine pouvant être mortel en entraînant une détresse respiratoire, le surdosage de cannabis, bien qu’il puisse être désagréable et inconfortable ne peut être létal. Pour le soulager, il n’y a rien de particulier à faire à part se reposer dans en endroit calme et attendre que les effets se dissipent.
En conclusion, il n’y a pas de règle de dosage à suivre s’appliquant à tout un chacun. Il est simplement conseillé de commencer avec prudence, ajuster la dose progressivement et ne pas hésiter à questionner son médecin sur les effets indésirables ou les possibles interactions avec d’autre traitement traditionnels.